LES NOUVELLES
Tirer les leçons du passé…
Au bout de trois
années, beaucoup aspirent à ce que la Transition passe maintenant de
vie à trépas, et ce, même les détenteurs du pouvoir qui souhaitent du
moins officiellement, le rendre au peuple par le biais d’élections que
l’on a pris pour habitude de grever de plusieurs qualificatifs tels que
libres, transparentes, crédibles et acceptées de tous.
C’est tout le mal que l’on souhaite à ces futurs scrutins mais, jusque là, la route se révèle particulièrement cahoteuse pour ne citer que ces revendications corporatistes ou syndicales qui ont jalonné la Transition. C’est dire que la majorité des syndicats (si ce n’est tous) existant au pays ont, à un moment ou à un autre, crié au loup quant aux conditions (pécuniaires la plupart du temps) dans lesquelles ils opèrent. Au regard des investissements consentis par le pouvoir transitoire, ils se disent que le coût de la vie n’a jamais autant flambé ou que « qui peut le plus peut le moins ». Mais est-ce réellement possible de leur donner satisfaction ? L’homme fort de la Transition avait, lui, démontré, chiffres à l’appui, l’incapacité financière actuelle de l’Etat d’exaucer les requêtes du Sempama et espère sans doute que les autres velléités syndicales s’en trouveront aussi calmées.
Mais s’il n’y avait que cela… Car sur le front politique, la feuille de route est également au point mort… Si ce n’est un poids mort puisqu’alors qu’elle devrait servir de balise à la sortie de crise, elle ne permet ni d’avancer ni de mettre en œuvre une autre solution qui s’avérerait plus efficiente. Si elle n’est pas arrivée à sa date de péremption, c’est tout comme puisque les acteurs censés en faire leur livre de chevet se regardent en chiens de faïence, attendant qu’un camp ouvre les hostilités… Il est pourtant à se demander si ce n’est pas déjà fait, la principale question étant si la commémoration des 40 ans des événements du 13 mai 1972 ne sera que le point d’orgue ou une simple étape pour la surchauffe politique.
Si cela continue, la feuille de route vivra d’ici peu ses dernières heures pour enterrer finalement les espoirs de sortie de crise. Mais seule la proposition de la Troïka de la SADC (dont on ne sait d’ailleurs ce qu’elle est advenue en ce moment), consistant en la tenue d’un dialogue national impliquant toutes les parties prenantes Malagasy, et en particulier la société civile, pourrait être la solution miracle qui pourrait mener à la résurrection du processus.
Ma-LAZA
C’est tout le mal que l’on souhaite à ces futurs scrutins mais, jusque là, la route se révèle particulièrement cahoteuse pour ne citer que ces revendications corporatistes ou syndicales qui ont jalonné la Transition. C’est dire que la majorité des syndicats (si ce n’est tous) existant au pays ont, à un moment ou à un autre, crié au loup quant aux conditions (pécuniaires la plupart du temps) dans lesquelles ils opèrent. Au regard des investissements consentis par le pouvoir transitoire, ils se disent que le coût de la vie n’a jamais autant flambé ou que « qui peut le plus peut le moins ». Mais est-ce réellement possible de leur donner satisfaction ? L’homme fort de la Transition avait, lui, démontré, chiffres à l’appui, l’incapacité financière actuelle de l’Etat d’exaucer les requêtes du Sempama et espère sans doute que les autres velléités syndicales s’en trouveront aussi calmées.
Mais s’il n’y avait que cela… Car sur le front politique, la feuille de route est également au point mort… Si ce n’est un poids mort puisqu’alors qu’elle devrait servir de balise à la sortie de crise, elle ne permet ni d’avancer ni de mettre en œuvre une autre solution qui s’avérerait plus efficiente. Si elle n’est pas arrivée à sa date de péremption, c’est tout comme puisque les acteurs censés en faire leur livre de chevet se regardent en chiens de faïence, attendant qu’un camp ouvre les hostilités… Il est pourtant à se demander si ce n’est pas déjà fait, la principale question étant si la commémoration des 40 ans des événements du 13 mai 1972 ne sera que le point d’orgue ou une simple étape pour la surchauffe politique.
Si cela continue, la feuille de route vivra d’ici peu ses dernières heures pour enterrer finalement les espoirs de sortie de crise. Mais seule la proposition de la Troïka de la SADC (dont on ne sait d’ailleurs ce qu’elle est advenue en ce moment), consistant en la tenue d’un dialogue national impliquant toutes les parties prenantes Malagasy, et en particulier la société civile, pourrait être la solution miracle qui pourrait mener à la résurrection du processus.
Ma-LAZA
Sur la corde raide
Dans le contexte actuel, les donnes
politiques sont devenues changeantes. Les alliances se font et se
défont. Au gré des événements et des intérêts des différents
protagonistes. C’est selon la règle de l’inimitié non éternelle mais
des intérêts permanents. C’est selon la loi de la géométrie variable
que les politiciens malgaches affectionnent, histoire de ne pas parler,
pudiquement, de transhumance politique…
Les projets de lois importants quant à mettre en place, tel que l’apaisement social, sont là. Il reste le feu vert du Parlement pour la loi sur la réconciliation nationale avec la mise en place, à terme, du Filankevitry ny Fihavanam-pirenena Malgasy (FFM).
Sur le papier, des avancées importantes ont été effectuées. Mais ce n’est que sur le papier. La trame politique demeure embrouillée. N’était-ce la décision de la mouvance Ravalomanana de boycotter toutes les réunions gouvernementales pour marquer leur désaccord. Une attitude qui d’ici peu, si la situation n’évolue pas, pourra déboucher sur le retrait du processus. Les 10 jours qui viennent seront déterminants. La SADC, elle-même, sait qu’elle effectue un exercice de funambule. Cela fait presque 4 années qu’elle affiche son incapacité à trouver une solution idoine sur le dossier malgache. Elle a besoin de résultat.
Cela dit, le consensus et l’inclusivité sont actuellement mis à mal. Un président de Congrès, un ministre convoqué au tribunal, alors qu’on cherche l’apaisement. C’est pour le moins aberrant, pour les observateurs. On ne peut plus parler, de manière juste, de régime de consensus ou de gouvernement d’union nationale. Omer Beriziky tente de marquer son territoire depuis quelques semaines. En vain. Quelques-uns de ses ministres ne reçoivent d’ordre que du Président de la Transition.
Pour éviter les couacs et les grincements dans le système, la feuille de route a besoin d’un Premier ministre de consensus fort disposant de larges pouvoirs car il représente le consensus. C’est à ce niveau que sont différents le Président de la transition et le Premier ministre de Consensus de la transition. Le premier l’est de fait, le second de raison. Et, jusqu’ici, le fait l’emporte sur la raison… Et les faits sont têtus : la crise sociale gagne de l’ampleur. Horizontalement et verticalement…
Les projets de lois importants quant à mettre en place, tel que l’apaisement social, sont là. Il reste le feu vert du Parlement pour la loi sur la réconciliation nationale avec la mise en place, à terme, du Filankevitry ny Fihavanam-pirenena Malgasy (FFM).
Sur le papier, des avancées importantes ont été effectuées. Mais ce n’est que sur le papier. La trame politique demeure embrouillée. N’était-ce la décision de la mouvance Ravalomanana de boycotter toutes les réunions gouvernementales pour marquer leur désaccord. Une attitude qui d’ici peu, si la situation n’évolue pas, pourra déboucher sur le retrait du processus. Les 10 jours qui viennent seront déterminants. La SADC, elle-même, sait qu’elle effectue un exercice de funambule. Cela fait presque 4 années qu’elle affiche son incapacité à trouver une solution idoine sur le dossier malgache. Elle a besoin de résultat.
Cela dit, le consensus et l’inclusivité sont actuellement mis à mal. Un président de Congrès, un ministre convoqué au tribunal, alors qu’on cherche l’apaisement. C’est pour le moins aberrant, pour les observateurs. On ne peut plus parler, de manière juste, de régime de consensus ou de gouvernement d’union nationale. Omer Beriziky tente de marquer son territoire depuis quelques semaines. En vain. Quelques-uns de ses ministres ne reçoivent d’ordre que du Président de la Transition.
Pour éviter les couacs et les grincements dans le système, la feuille de route a besoin d’un Premier ministre de consensus fort disposant de larges pouvoirs car il représente le consensus. C’est à ce niveau que sont différents le Président de la transition et le Premier ministre de Consensus de la transition. Le premier l’est de fait, le second de raison. Et, jusqu’ici, le fait l’emporte sur la raison… Et les faits sont têtus : la crise sociale gagne de l’ampleur. Horizontalement et verticalement…
Andry Rajoelina chez le SG de l’ONU